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La
Martinique, île des petites Antilles | Une
île, mille paysages | Chaud
et humide : climat tropical |
Hivernage
et carême, les deux saisons de la Martinique |
La météo |
En
Martinique, on se lève tôt...
La Martinique, île des petites Antilles
A environ 7 000 km de Paris, 3 150 km de New-York, 440 km des côtes de l'Amérique du sud et 1 430 km de Cayenne (Guyane), la Martinique est située à la latitude de Dakar au Sénégal. Elle fait partie de l'arc des petites Antilles, bordé à l'ouest par la mer des Antilles (ou mer des Caraïbes) et à l'est par l'océan Atlantique. Cet ensemble est composé d'une trentaine d'îles et de plusieurs centaines d'îlots qui s'étendent sur environ un millier de kilomètres. Les grandes Antilles (Cuba, la Jamaïque, Haïti, la République dominicaine et Porto Rico) le prolongent au nord.
La Dominique, à 25 km au nord, et Sainte-Lucie, à 37 km au sud, toutes deux anglophones, sont les plus proches voisines de la Martinique. Elles sont parfois visibles par beau temps du haut d'un morne.
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Là, entre les nuages
et la mer, c'est la Dominique, |
Regardez bien...
Vous voyez quoi? Au tout dernier plan, entre les nuages et la mer : |
Au nord de la Dominique, à environ 200 km de la Martinique, se trouve la Guadeloupe, qui regroupe l'île en forme de papillon, Marie-Galante, la Désirade, et le petit archipel des Saintes. La Guadeloupe, la partie française de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Martinique constituent les Antilles françaises.
Sa petite taille fait de la Martinique l'un des plus petits départements français. Sa superficie est de 1 080 km2, sa largeur maximale est de 35 km, et sa longueur n'excède pas 75 km. L'île surprend pourtant par l'incroyable diversité de ses paysages.
Dans le nord, composé de quatre massifs volcaniques (le morne Jacob, les pitons du Carbet, le mont Conil et la montagne Pelée, le point culminant - 1 397 m -), le relief est escarpé. La forêt tropicale, luxuriante, couvre une bonne partie de la moitié nord de l'île. Des rivières et cascades la traversent ça et là. Les plages les plus au nord, proches de la montagne Pelée, sont de sable noir, d'origine volcanique. La côte nord atlantique (à l'est) est très découpée, exposée aux vents, et peu propice à la baignade. La côte nord Caraïbe (à l'ouest) est nettement plus calme. C'est au centre, sur la côte caraïbe, que se trouve Fort-de-France, la capitale administrative et économique, autour de laquelle s'étend la plaine du Lamentin, qui permet de se rendre facilement de Fort-de-France à Trinité. Autrefois marécageuse, cette zone est aujourd'hui très urbanisée, et souvent embouteillée. A proximité de l'aéroport international du Lamentin (récemment rebaptisé aéroport Aimé Césaire), de nombreux centres commerciaux et zones industrielles se sont implantés. Le sud, nettement plus aride, attire le touriste à la recherche d'eaux cristallines et de plages de sable blanc. Les plages qui bordent les petites ou les grandes anses qui se succèdent le long des côtes y sont splendides et invitent au farniente. A l'intérieur des terres, de nombreux mornes, ne pouvant rivaliser avec ceux du nord par leur altitude, offrent cependant de jolis points de vue. La végétation, bien plus sèche, n'a plus rien de la forêt tropicale. |
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Chaud et humide : climat tropical
Votre avion vient de se poser sur le tarmac. Il
vous reste quelques minutes pour profiter de l'air climatisé. Lorsque la porte
s'ouvre, on a toujours l'impression de suffoquer. Rassurez-vous,
cela ne dure pas. Pour accélérer le processus d'adaptation, abandonnez la cadence de rigueur dans le métro parisien et adoptez dès la sortie de
l'aéroport le rythme martiniquais : doucement le matin, pas trop vite le soir.
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Il fait (presque) toujours chaud sur l'île, entre 25 et 30°C environ le jour, parfois plus. La température moyenne est de 26°C. Si vous entendez les Martiniquais dire qu'il fait parfois très froid, n'allez pas imaginer la neige et les congères : la température n'est jamais descendue sous les 14°C (14,1°C exactement, record enregistré à Noël en 1964), un froid polaire! Le record de chaleur, de 34,6°C, date quant à lui du 20 septembre 1999. Le taux d'humidité est souvent supérieur à 80 %. Les plus frileux barboteront avec plaisir dans une eau à 26°C en moyenne. Il est aussi difficile de sortir de l'eau des fonds blancs que de celle de son bain. Heureusement, les alizés apportent un peu de fraîcheur. Venus de l'Atlantique, ils se chargent en vapeur d'eau. Afin de franchir les sommets, celle-ci prend de l'altitude, se refroidit et se condense. Ainsi se forment d'énormes nuages. Voilà pourquoi vous aurez peut-être l'impression d'un temps couvert vu d'avion. Rien à voir cependant avec la chape de plomb qui couvre si souvent le ciel parisien. C'est aussi la raison pour laquelle le nord est plus vert que le sud. Les sommets étant plus élevés dans le nord, la vapeur d'eau s'élève, se refroidit et se condense davantage, ce qui provoque des pluies plus abondantes. C'est l'effet de Fœhn (illustration : la Martinique vue du ciel). La pluviométrie est importante : la Martinique reçoit entre 1 et 6 m d'eau par an. A la montagne Pelée, les précipitations peuvent atteindre 8, voire 10 m ou plus, tandis qu'il tombe environ 6 m d'eau sur le Morne Jacob, et nettement moins dans le sud. Cependant, la montagne Pelée barrant le passage aux nuages, la côte nord caraïbe est moins arrosée que la côte nord atlantique. De plus, il existe sur l'île de très nombreux microclimats. Bref, c'est aux alizés, entre autres, que l'on doit ces paysages magnifiques et variés. |
Hivernage et carême, les deux saisons de la Martinique
La vie martiniquaise est rythmée par l'alternance
de deux saisons principales :
- le carême, de janvier à mai, est la saison sèche, l'hiver antillais et la
haute saison touristique. Les pluies sont plus rares et l'air plus sec.
- l'hivernage, de juillet à novembre, est la saison humide, l'été antillais. La
température est plus élevée et l'air plus humide. Les pluies sont plus
fréquentes et plus abondantes, mais souvent brèves. Si vous essuyez une grosse averse pendant cette période, vous
comprendrez pourquoi les fossés, peu rassurants pour les conducteurs, sont aussi
profonds. C'est aussi la période durant laquelle des
perturbations climatiques, et notamment des
cyclones, peuvent venir
troubler la tranquillité de l'île. La Martinique n'est pourtant pas à fuir durant l'hivernage : il faut
surveiller de plus prêt la
météo et être particulièrement prudent, mais la vie
sur l'île ne s'arrête pas pour autant, bien au contraire. La plupart des
activités restent praticables pendant cette période.
Entre l'hivernage et le carême, on distingue deux intersaisons, plus ou moins
marquées.
Annie, il fera beau en mars en Martinique? Dis Annie, et en décembre, de l'année prochaine, hein? Ahrrr qu'elle énerve Annie cette question! Et nous aussi, il faut bien le dire... Il y a des saisons en Martinique. Nous venons d'en parler. Enfin, il y avait des saisons, car le temps est, comme un peu partout dans le monde, de moins en moins conforme à ce à quoi on peut s'attendre à chaque saison. Mais comme partout également, il est impossible de prévoir avec certitude le temps qu'il fera dans une semaine, dans un mois, dans six mois ou dans deux ans. Les cyclones sont plutôt rares en Martinique, qui n'en est pas pour autant à l'abri : Dean, qui a ravagé toute l'île en août 2007, l'a rappelé à ceux qui l'auraient oublié. Certes, il fait plutôt chaud en général pendant le carême, mais il peut exceptionnellement pleuvoir plusieurs jours de suite. Inversement, il peut ne pas pleuvoir pendant une longue période pendant l'hivernage.
Pour choisir votre date de départ, oubliez donc de vous intéresser à la météo, vous perdez votre temps. Avant de faire votre valise, pas la peine non plus de vous poser des questions : il fait presque toujours chaud, très chaud. Un pull pour l'avion est amplement suffisant, quelle que soit la saison. Laissez les k-way et les manteaux à la maison, vous ne les mettrez pas (si vous comptez escalader la Pelée, le k-way pourra cependant vous être utile). Et pour partir serein, gardez en tête ceci : il y a toujours un rayon de soleil en Martinique : la preuve en image (photo-ci-contre)... |
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Le ciel se pare même de toutes les couleurs quand il pleut (photo-ci-contre). En revanche, consultez la météo du jour avant de partir en randonnée, ou en excursion (sur mer ou dans les canyons notamment). En cas de pluie, le risque de crue ou de glissement de terrain est important. Si la météo est mauvaise (cyclone, onde tropicale, forte pluie ou longues averses, vent violent), reportez vos projets, mais il ne s'agit pas de vous alarmer pas à l'annonce d'un petit grain de deux minutes. Vous trouverez toutes les informations utiles sur le site de Météo France, y compris des informations très précises sur les cyclones et autres perturbations climatiques : http://www.meteo.gp/
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Du fait de sa position, la Martinique capte les rayons du soleil 8 heures par jour, soit environ 3 000 heures par an. Le soleil se lève très tôt, vers 5-6 heures, et se couche vers 18 h, et ce toute l'année. La nuit tombe d'ailleurs très vite (méfiance pour les amateurs de randonnées et d'explorations en tous genres). Pour profiter pleinement d'un court séjour sur l'île, il vaut donc mieux être matinal, d'autant plus que l'air est plus frais en début de matinée. Si vous logez à la campagne, pas besoin de réveil, les coqs se chargeront de vous signaler le lever du soleil (et ils savent se faire entendre, n'est-ce pas Damien?). |
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Pour en savoir plus :
♦ « Les cyclones en Martinique : quatre siècles cataclysmiques : Eléments pour une prise de conscience de la vulnérabilité de l'île de la Martinique », P. Saffache, J.-V. Marc, O. Cospar, Editions Ibis Rouge, novembre 2002, 19 € (prix éditeur).
♦ « Le grand livre des cyclones et tempêtes tropicales », éditions Orphie.
♦ « Lamétéo atè bannzil karayib-la Précis de météorologie caribéenne » (en créole), S. Restog, éditions Ibis Rouge, 2003, 15 € (prix éditeur).