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La Martinique avant les Européens

 

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 La Martinique avant les Européens
1502-1674 : La découverte de la Martinique et les débuts de sa colonisation
1674-1789 : L'heure de gloire de l'industrie sucrière et de la société esclavagiste

 

La Martinique a été « découverte » par Christophe Colomb, en 1502, mais l'histoire de l'île commence bien avant.

 

An tan lontan lontan... : le temps des Indiens
(Il y a très longtemps...)

Des indiens nomades peuplent  progressivement les îles des petites Antilles et débarquent en Martinique, entre le 5ème et le 1er millénaire avant J.-C. probablement. Des vestiges de cette civilisation (éclats de silex, polissoirs, broyeurs, herminettes de pierre et de lambi, haches...) ont été retrouvés sur quelques sites, notamment dans le sud de l'île, à la savane des pétrifications. Ce peuple, néolithique, vit de chasse, de pêche et de cueillette et ne connaît pas la céramique. C'est pourquoi on parle de période pré-céramiste.

Environ un siècle avant J.-C., des Arawaks quittent la région de l'Orénoque (fleuve de l'actuel Venezuela), dont ils sont originaires et s'installent sur l'île. Les grandes Antilles sont peuplées plus tard, vers 700 après J.-C. par des groupes Arawaks appelés Taïnos, parents des Arawaks des petites Antilles. Les Arawaks appartiennent à la culture saladoïde, terme qui fait référence à leur style de poterie, par lequel on désigne ces populations. Dans le nord-est de la Martinique, au Lorrain et à Sainte-Marie, les vestiges retrouvés prouvent l'existence de villages constitués de plusieurs dizaines de familles. Ils s'installent en bord de mer, à proximité des rivières, sur de faibles hauteurs. Les Arawaks, sédentaires, sont agriculteurs et potiers et apportent la culture du manioc et la céramique. Ils ne connaissent pas l'écriture, mais laissent comme « messages » des symboles figurant sur leurs poteries, ainsi que des inscriptions gravées sur des roches (des pétroglyphes), encore difficiles à déchiffrer, dans la forêt de Montravail à Sainte-Luce et du Bac à Trinité.

En 295, une éruption de la Montagne Pelée (l'éruption de 1902 n'est donc pas la première!) dévaste l'île et fait fuir les Arawaks. C'est la fin de la période saladoïde insulaire, dite aussi Arawak I. Les descendants des survivants ne reviennent à la Martinique que vers l'an 400, et s'installent dans le sud, dans la région du Diamant notamment. Cette nouvelle période, dite saladoïde modifiée (ou Arawak II, ou encore Caribéen ancien), se caractérise par une modification de la production céramique. Ces Arawaks s'installent plus près encore de la mer et exploitent davantage les ressources marines (coquillages, poissons, tortues, lamentins...). Ils connaissent aussi la vannerie et savent filer le coton.

Probablement à la suite d'une rencontre entre les Arawaks et un autre groupe humain commence vers 700  une période transitoire, dite saladoïde terminal ou Caribéen moyen ou encore culture troumassoïde, qui s'achève vers 900.

C'est ensuite le début de la période appelée culture suazoïde (900-1400). Les Caraïbes ou Kalinas, venus eux aussi du nord-est de l'Amérique du sud, apparaissent peu à peu sur l'île, sans que l'on puisse déterminer précisément la date de leur installation (merci à Jean-Pierre pour cette précision). En tous cas, ils y sont présents à l'arrivée des Espagnols dans la zone. La production de la céramique évolue à nouveau : de nouvelles formes de poterie, plus grossières, et de nouveaux décors apparaissent. On retient surtout du mode de vie des Caraïbes que ces Amérindiens, bagarreurs, mangeaient leurs ennemis (les Arawaks), et capturaient leurs femmes et leurs enfants. Les Caraïbes déciment rapidement les Arawaks.

 

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